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La première session ordinaire de l’Assemblée nationale s’ouvre le 10 mars 2016. C’est la substance d’un arrêté signé par Cavaye Yeguié Djibril le lundi 29 février dernier. Très attendu à l’ouverture des travaux qui généralement sont essentiellement consacrés au renouvellement du Bureau de l’Assemblée Nationale, le discours du très honorable, devenu un moment clé de la vie parlementaire au Cameroun. En effet, Cavaye Yeguié Djibril s’illustre depuis quelques années par des prises de position inattendues et curieuses. Est-ce une façon pour lui d’alimenter des débats dans l’opinion ? Sa dernière trouvaille concerne le sujet sur Boko Haram.

Dans sa livraison du jeudi 3 mars 2016, le quotidien Le Jour ressasse les discours les plus curieux du président de l’Assemblée nationale. Lors de la session de Juin 2014: le Cameroun vient de déclarer officiellement la guerre au terroriste Boko Haram. La session s’ouvre. Cavaye Yeguié Djibril, du haut de sa tribune déclare: «Nous le savons, beaucoup sont parmi nous, les uns tapis dans l’ombre, les autres très actifs mais dans l’hypocrisie, faisant semblant d’apporter leur aide aux autorités, leur objectif étant de brouiller les pistes, certainement pour mettre le pays à feu et à sang».

«Ces propos ont été commentés. Mieux, ils ont été à l’origine d’un conflit ouvert jamais vu sous le renouveau. Confit qui a opposé un ministre en fonction et le président de l’Assemblée nationale. Ce conflit a failli prendre des allures régionalistes», indique le journal. Mais le Pan n’abandonne pas la partie. L’année suivante, en 2015, il remet ça. Il parle cette fois de «complicité endogènes». Pour lui, «aucune force exogène ne saurait venir délibérément déstabiliser le socle granitique que constitue la République du Cameroun sauf à croire que quelques complicités endogènes soient impliquées dans une telle tentative».

Avant Boko Haram, le Pan ne manquait pas d’idées. Lors de la session de Juin 2012, alors que Marafa Hamidou Yaya, ancien ministre est nouvellement interpellé pour une affaire de détournement de fonds publics, Cavaye Yeguié Djibril se livre dans une intense activité épistolaire à l’ouverture de la session. Dans son discours, il dénonce «une tentative de prise en otage de l’opinion nationale». «Je suis surpris par la fuite en avant, voire l’amalgame orchestrée par certains pris depuis quelques temps dans les serres du redoutable rapace. Ceux-là s’abiment dans des manœuvres tendant à transformer en dossier politique ce qui pourtant aux yeux de tous, relève du droit commun. Elle est intolérable et même grossière, une telle tentative», disait-il sans nommer Marafa.

Avant 2012, il y a eu 2011. Cette année-là, indique Le Jour, la cible de Cavaye Yeguié Djibril était Iya Mohamed, alors directeur général de la SODECOTON. Cavayé Yéguié Djibril disait avoir constaté que la production cotonnière nationale avait drastiquement baissé. Aussi déplorait-il l’impuissance de l’entreprise face au phénomène de la désaffection des producteurs. Il plaidait pour l’arrivée, d’«hommes disponibles et qui ne seraient pas partagés entre des multiples passions car, le coton camerounais ne saurait se gérer en dilettante ou à distance à partir de lointaines arènes».

L’on se demande bien sur quel aspect de la vie publique Cavayé Yéguié Djibril va s’acharner le 10 mars prochain. Cette session parlementaire se tient au moment où des appels sont lancés à l’endroit du président Biya afin que ce dernier se représente à la prochaine élection présidentiel. Certains observateurs avertis de la scène politique camerounaise font savoir qu’il ne serait pas surprenant que le Gouvernement camerounais dépose au Parlement, un projet de loi portant sur la modification de la Constitution.

un homme qui dit tout haut se qui se dit tout bas

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